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Planche à voile - Le vent en poupe

  • la-rubrique
  • 26 juil. 2018
  • 6 min de lecture

Appelé également Windsurf ou Funboard, la planche à voile est une discipline sportive plutôt jeune et réputée de très physique. Ce sport se pratique depuis 1984 aux Jeux Olympiques sous différentes formes (slalom, vitesse, vagues et freestyle) dont on va essayer de vous expliquer la différence au cours de cet article avant les championnats du monde se déroulant ce week-end.






Histoire de la planche à voile


La première planche à voile a été créée dans les années 1960 par un anglais nommé Peter Chilvers, cependant d’autres inventeurs l’ont suivi et y sont allés de leur propre innovation.


C’est en 1968, que Jim Drake met au point le système de joint universel qui permet d’orienter le gréement en tous sens, un double arceau permettant de tenir le gréement. Jim Drake et Hoyle Schweitzer déposent alors la marque Windsurfer en s’assurant d’un brevet dans les pays ayant le plus de relations commerciales avec les Etats-Unis. C’est donc suite à cette invention que la planche à voile prend un tournent.


En 1973, la société néerlandaise Ten Cate achète la licence Windsurfer pour l’Europe et importe les premières planches à voile. C'est la France qui deviendra cependant le pays où la planche à voile se développera le plus, dans un premier temps grâce à ses pionniers et promoteurs historiques.


L'invention du harnais, qui permet de maîtriser une voile plus grande, marque une transition entre l'ancienne pratique de celle de nos jours. 1977 voit l’arrivée de la Rocket Windsurfer, planche de saut plus courte, avec des attaches pour les pieds (footstrap), et un mât reculé. Le funboard, qui permet la navigation dans les vagues et le vent fort, est né.




Les différentes catégories


La planche à voile en tant que discipline sportive comprend différentes catégories et donc différents types de compétitions :


  • Slalom : le slalom est une pratique alliant la vitesse, l'habileté et la stratégie dans les manœuvres (jibe). Le slalom se pratique sur un parcours en W appelé downvind (autour de bouées) requiert un vent plus fort (à partir de 15 nœuds).


  • Longues distances : format le plus simple à comprendre, les véliplanchistes partent d’un point A, jusqu’à un point B, avec la plupart du temps un demi-tour et retour jusqu’au point de départ.


  • La vague : La vague est, par définition, l’épreuve reine du windsurf. Le but de ces épreuves est de réaliser un maximum de manœuvres (en saut comme en surf) dans le temps imparti. Les coureurs s’affrontent deux par deux. En fonction des épreuves et des conditions, le directeur de course décide du nombre de sauts et surfs comptabilisés, de leurs coefficients ainsi que de la durée des heats.


  • Le freestyle ou « style libre » en français se pratique en mer ou en lac mais aussi en "indoor" à Bercy par exemple dans des bassins remplis d'eau et bordée d’énorme et puissant ventilateur qui simulent le vent. Cette discipline se pratique de la même manière que « la vague » sauf que l’épreuve se déroule sur eau plate.


  • La formula : Issue de la Race, discipline de régate sur funboard, la formula a été une tentative de supplanter la raceboard, tout en augmentant les chances de courir des régates dans des conditions de vent plus faible et en privilégiant le spectacle. Très en vogue au début des années 2000, cette discipline s’éteint peu à peu en France alors qu’elle continue de grimper en Europe de l’Est. Grâce à leurs voiles de 12m², leurs planches d’un mètre de large et leurs ailerons de 70cm, les coureurs arrivent à planer et à valider des manches dans moins de 10 nœuds.


  • Vitesse : Assez peu courante car très exigeante en matériel et en conditions, la pratique de la vitesse s'est considérablement démocratisée avec la vulgarisation des récepteurs GPS. Ainsi chacun peut aisément mesurer sa vitesse n'importe où sans avoir besoin d'une infrastructure lourde et couteuse (capteurs optiques, chronomètres, etc). La vitesse est une discipline intéressante pour la recherche et développement ainsi que pour les records. Contrairement aux autres, elle est individuelle, le but étant de parcourir une distance donnée le plus vite possible.


  • Bump & Jump : Il s'agit de s'adapter à des plans d'eau très divers, et de s'y amuser en combinant vitesse, surfs, sauts de vagues, slalom... Ce type de course est aussi désigné par SuperX.



Le matériel nécessaire


En fonction des disciplines le matériel nécessaire à la pratique de la planche à voile varie. De plus, depuis la création de ce sport, le matériel a considérablement changé.


Aujourd’hui, les fabricants se doivent d’alléger chaque élément pour permettre aux véliplanchistes de gagner en maniabilité et en accessibilité car la planche à voile a la réputation d'être un sport physique.


Par exemple, le carbone et les matériaux en polymères ont permis de gagner en légèreté. De plus, les planches se sont spécialisées en fonction des disciplines (vitesse, vagues, ...) mais aussi en fonction des niveaux de pratique : les flotteurs gagnent en largeur pour plus de stabilité. Enfin, les gréements se sont diversifiés pour répondre à chaque type de conditions météo.



Les éléments du flotteur :


  • Les tailles et volumes : La longueur du flotteur varie communément entre 2,20 et 2,90 mètres. Son volume, qui détermine sa « flottabilité », varie entre 60 et 260 litres. Pour les flotteurs de funboard la taille déterminante n'est plus vraiment le volume mais la largeur.


  • Les formes : Les flotteurs modernes ont beaucoup évolué et permettent maintenant des prouesses inimaginables dans les années 1980, mais facilitent également l'apprentissage de la planche à voile. Pour les plus expérimentés, de larges gammes de flotteurs sont adaptées à toutes les pratiques, à toutes les conditions de vent et de mer, et à tous les gabarits et préférences personnelles. Les flotteurs sans dérive sont appelés funboard.


  • Les ailerons : L'aileron est un élément déterminant pour la performance et le confort d'une planche à voile. Sa profondeur, son épaisseur et sa forme, voire leur nombre sur certains flotteurs doivent être adapté au programme de navigation, au gréement, aux conditions de vent et de mer, mais aussi au gabarit du véliplanchiste et à ses préférences de sensations.



Les éléments du gréement :


Le gréement d'une planche à voile est constitué d’un mât, d’un flotteur, d’une voile et d’un wishbone. Chaque élément est adapté aux exigences des différentes pratiques. Une fois assemblé, le gréement est souvent désigné par le terme de voile.

  • Les voiles : La taille de la voile varie en fonction du gabarit du véliplanchiste et de la force du vent : de 1,1 m² pour les enfants à 12,5 m² environ. Les principales évolutions sur les voiles ont visé à limiter leur poids et à mieux définir leur profil. À chaque pratique correspond un type de voile. On peut distinguer les 3 grandes familles de voiles suivantes : voiles de slalom, vitesse ou race, voiles de vague, voile de freeride.


  • Le mât : D'une longueur comprise entre 3,40 et 5,80 mètres échelonnée tous les 30cm, le mât est un cône en fibre de verre et/ou en carbone, démontable en deux parties ou plus rarement en trois parties pour le transport. Pour la discipline des vagues, un mat excédera rarement 4,30 mètres, les voiles devant être maniables.


  • Le wishbone : Appelé ainsi en référence à l'os de poulet, le wishbone est une double-bôme, qui se fixe sur le mât par une poignée dite automatique, et qui permet de tendre la voile au point d'écoute. Il est également l'élément par lequel le planchiste tient son gréement.


  • Pied du mât : Élément de liaison entre le flotteur et le gréement, il assure la mobilité du gréement par rapport au flotteur grâce à une articulation.




Les sportifs qui ont marqué l’histoire de ce sport


Comme dans chaque discipline sportive, des sportifs ont contribué à l’avancée de leur sport. Parmi les figures marquantes de la planche à voile on retrouve :


  • Robby Naish : Véliplanchiste américain étant l’un des premiers athlètes à avoir obtenu une renommée internationale en tant que véliplanchiste.


  • Björn Dunkerbeck : Véliplanchiste suisse détenant un palmarès hallucinant avec notamment 12 titres de champion du monde PWA (Professional Windsurfers Association).


  • Jason Polakov : Véliplanchiste australien, double champion du monde de Windsurf, Jason Polakov repousse désormais à 44 ans les limites de la discipline en ayant surfé la mythique vague de Nazaré en février 2016 (13 mètres). Retrouvez la vidéo en bas de l’article dans l’intitulé « recommandation ».


  • Antoine Albeau : Véliplanchiste français, il possède l'un des plus grands palmarès de la voile : depuis 1994, il a notamment été 24 fois champion du monde dans différentes disciplines de la planche à voile, et détient plusieurs records de vitesse. Il est le sportif français le plus titré de l'histoire.


  • Svein Rasmussen : Véliplanchiste norvégien, premier médaillé d’or olympique aux JO de 1984 à Los Angeles.




Quelques Anecdotes sur la planche à voile...


  • Robby Naish devient le premier champion du monde de planche à voile à l'âge de treize ans.

  • La planche à voile devient sport olympique en 1984, à Los Angeles.

  • En 1984, la française Nathalie Le Lièvre remporte la première Coupe du Monde féminine.

  • En 1990, première compétition indoor à Bercy.

  • En 1992, Bjorn Dunkerbeck et sa sœur Britt sont vainqueurs de la Coupe du Monde.

  • Aujourd’hui, le marché de la planche à voile est stagnant malgré le succès des compétitions internationales, des shows indoor et de beaucoup de variantes du surf et de la planche à voile. Les deux grands constructeurs sont Bic Sports et Jacobs.

  • Avec 24 titres de champion du monde, Antoine Albeau est le sportif français le plus titré de l’histoire.




Recommandations


Pour aller plus loin, retrouvez des images en lien avec la planche à voile :





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